La négation
Il suffit d'ajouter la particule ur devant le verbe.
Exemple. ur dari : je n'ai pas
Il suffit d'ajouter la particule ur devant le verbe.
Exemple. ur dari : je n'ai pas
Il suffit d'ajouter la particule rad devant le verbe.
parler : sawl
je parlerai rad sawlgh
tu parleras rad tsawlt
il parlera rad isawl
elle parlera rad tsawl
nous parlerons rad nsawl
vous parlerez (m) rad sawlm
vous parlerz (f) rad sawlmt
ils parleront rad sawln
elles parleront rad sawelnt
Pour exprimer le présent, il faut rajouter la particule ar devant le verbe conjugué sinon, c'est le passé qui est exprimé. Dans ce qui suit, on suppose le ar mis devant tous les verbes
1. être : g noté eg ( être, exister, faire )
je suis Ar gigh
tu es Ar tgit
il est Ar iga
elle est Ar tga
nous sommes Ar nga
vous êtes (m) Ar tgam
vous êtes (f) Ar tgamt
ils sont Ar gan
elles sont Ar gant
Dans la plaine le gh devient H. gigh --> giH
2. être : illi (se trouver)
je suis lligh
tu es tllit
il est illa
elle est tlla
nous sommes nlla
vous êtes (m) tllam
vous êtes (f) tllamt
ils sont llan
elles sont llant
3. boire : su
je bois (ar) swigh
tu bois tswit
il boit iswa
elle boit tswa
nous buvons nswa
vous buvez (m) tswam
vous buvez (f) tswamt
ils boivent swan
elles boivent swant
4. partir : ftu
je pars (ar) ftigh
tu pars tftit
il part ifta
elle part tfta
nous partons nfta
vous partez (m) tftam
vous partez (f) tftamt
ils partent ftan
elles partent ftant
Il existe des verbes où la conjugaison est légèrement modifiée. Regardons quelques exemples.
1. savoir : ssen
je sais (ar) ssnegh
tu sais tssent
il sait issen
elle sait tssen
nous savons nssen
vous savez (m) tssenm
vous savez (f) tssenmt
ils savent ssen
elles savent ssent
2. porter : asi (structure légèrement modifiée)
je porte (ar) usigh
tu portes tusit
il porte yusi
elle porte tusi
nous portons nusi
vous portez tusim
ils portent usin
elles portent usint
Le verbe AVOIR est très particulier, il a une conjugaison qui se rapproche plus des adjectifs possessifs.
avoir : dar
j'ai dari
tu as dark
il a darm
elle a dars
nous avons darnegh
vous avez (m) daroun
vous avez (f) darount
ils ont darsen
elles ont darsent
Il n'existe pas de catégorie de verbes
comme en français, du moins ce travail reste encore à faire. Nous
allons seulement en présenter les principales règles et des exemples.
Les personnes et les genres sont exprimés par des suffixes et préfixes ajoutés à la racine de base du verbe qui peut être modifiée ou non. Représentons cette structure par *
je * gh
tu t * t
il i * a
elle t * a
nous n * a
vous (masculin) t * am
vous (féminin) t * amt
ils * an
elles * ant
Gégh (je)
Tgét (tu)
Iga/tga (il/elle)
Nga (nous)
Tgam (vous)
Gan / Gant (ils/elles)
Il n'existe pas vraiment de règle générale pour former le pluriel, nous pouvons néanmoins essayer d'en tirer plusieurs familles.
A. Le masculin
1. La famille la plus fréquente consiste à remplacer la première lettre par i et à rajouter -en, -an ou -in à la fin du mot, la structure du mot restant la même. Si il y a une voyelle avant -en, -an ou -in, elle disparaît (voir itri, izi).
Exemples
amazigh (le Berbère) --> a-mazigh --> i-mazigh-en --> imazighen (les Berbères).
azerg (le moulin) --> a-zerg --> i-zerg-an --> izergan (les moulins).
argaz (l'homme) --> a-rgaz --> i-rgaz-en --> irgazen (les hommes).
agudi (le tas) --> a-gudi --> i-gudi-in --> i-gud-in --> igudin (les tas).
itri (l'étoile) --> i-tri --> i-tri-an --> i-tr-an --> itran (les étoiles).
izi (la mouche) --> i-zi --> i-zi-an --> i-z-an --> izan (les mouches).
azrû(la pierre) --> a-zrû --> i-zru-an --> i-zr-an --> izran (les pierres).
2. Dans la deuxième famille, les mots suivent la même règle mais ont leur structure modifiée.
Exemples
afrux (le garçon) --> a-frux --> i-ferx-an --> iferxan (les garçons).
afus (la main) --> a-fus --> i-fass-en --> ifassen (les mains).
3. Une troisième famille contient toujours le i du début mais termine par -awen ou -iwen.
Exemples
imi (la bouche) --> i-mi --> i-mi-awen --> i-m-awen --> imawen (les bouches).
isem (le nom) --> i-sem --> i-sm-awen --> ismawen (les bouches).
awal (la parole) --> a-wal --> i-wal-iwen --> iwaliwen (les paroles).
4.
Une quatrième famille ne contient plus le i du début mais un a ou u et
termine par -en, -an ou -in. La structure peut être modifiée ou pas.
Exemples
umlil (blanc) --> u-mlil --> u-mlil-en --> umlilen (blancs).
arra (un écrit) --> a-rra --> a-rrat-en --> arraten (les écrits).
anaw (une espèce) --> a-naw --> a-naw-en --> anawen (les espèces).
aqqa (le grain) --> a-qqa --> a-qqay-en --> aqqayen (les grains).
iggig (le tonnerre) --> i-ggig --> a-ggag-en --> aggaggen (les tonnerres).
5. Une cinquième famille ne contient plus le i du début mais un a et termine par -awen ou -iwen.
Exemples
isk (la corne) --> i-sk --> a-sk-iwen --> askiwen (les cornes).
ils (la langue) --> i-ls --> a-ls-iwen --> alsiwen (les langues).
6. Une sixième famille contient le i au début et ne modifie que la structure.
Exemples
agdîd (l'oiseau) --> a-gdîd --> i-gdâd --> igdâd (les oiseaux).
ameddakkwel (l'ami) --> a-meddakkwel --> i-meddukkal --> imdukkal (les amis).
agadir (le grenier fortifié) --> a-gadir --> i-gudar --> igudar (les greniers fortifiés).
Remarques :
La première famille est, de loin, la plus fréquente.
Les -en, -iwen, ... se prononcent court, c'est-à-dire comme si c'était écrit -n, -iwn.
Exemple : iwaliwn, irgazn.
B. Le féminin
1. La première famille consiste à remplacer le ta ou ti du début par ti et à éliminer le t final pour le remplacer par -in (prononcer ine). La structure du mot reste la même.
Exemples
taqdimt (la vieille) --> ta-qdim-t --> ti-qdim-in --> tiqdimin (les vieilles).
tabrat (la lettre) --> ta-bra-t --> ti-bra-tin --> tibratin (les lettres).
tamghart (la femme) --> ta-mghar-t --> ti-mghar-in --> timgharin (les femmes).
2. Dans la deuxième famille, la règle est la même mais la structure est changée.
Exemples
tafruxt (la fille) --> ta-frux-t --> ti-ferx-in --> tiferxin (les filles).
tizkert (la corde) --> ti-zker-t --> ti-zakar-in --> tizakarin (les cordes).
3. La troisième famille garde le ti du début mais finit par -iwin.
Exemples
tamghra (le mariage) --> ta-mghr-a --> ti-mghr-iwin --> timghriwin (les mariages).
taghawsa (la chose) --> ta-ghaws-a --> ti-ghaws-iwin --> tighawsiwin (les choses).
tighri (l'étude) --> ti-ghr-i --> ti-ghr-iwin --> tighriwin (les études).
timzgida (la mosquée) --> ti-mzgid-a --> ti-mzgad-iwin --> timzgadiwin (mosquées).
4. La quatrième famille garde le ti du début mais finit par -a. La structure peut changer ou pas.
Exemples
tazwit (l'abeille) --> ta-zw-it --> ti-zw-a --> tizwa (les abeilles).
tasarut (la clef) --> ta-sar-ut --> ti-sur-a --> tisura (les clefs).
5. La cinquième famille garde le ti du début et change la structure.
Exemples
talluh't (la planche) --> ta-lluh'-t --> ti-lwah' --> tilwaH (les planches).
tamazirt (le pays) --> ta-mazir-t --> ti-mizar --> timizar (les pays).
tameddakkwelt (l'amie) --> ta-meddakkwel-t --> ti-meddukkal --> timdukkal (les amies).
6. La sixième famille a un ta au début et finit par -in ou -iwin.
Exemples
tasa (le foie) --> ta-sa --> ta-sa-win --> tasawin (les foies).
tazart (le figuier) --> ta-zar-t --> ta-zar-in --> tazarin (les figuiers).
tadjart (la voisine) --> ta-djar-t --> ta-djar-in --> tadjarin (les voisines).
7. Une septième, très rare, garde le ti du début et finit par -an.
Exemple
taserdunt (la mule) --> ta-serdun-t --> ti-serd-an --> tiserdan (les mules).
La quasi totalité des noms communs amazighs masculins commencent par les lettres a, i ou u, seuls font exception des mots empruntés à d'autres langues.
Exemples.
En a : agmar (cheval), azru (pierre), agadir (grenier fortifier).
En i : izem (lion), ifri (grotte), isk (corne).
En u : udem (visage), ul (coeur), urti (jardin).
Exemples d'emprunts non berbérisés : lkas (verre), skwila (école).
Exemples d'emprunts berbérisés : afellah' (paysan), abeqqal (épicier).
Pour
obtenir le féminin d'un mot, il faut ajouter la lettre t au début et à
la fin du mot, il existe aussi des mots qui n'ont pas d'équivalent
masculin et pouvant être privé de t à la fin. Ce procédé sert également
à exprimer un diminutif.
Exemples.
Féminin de mots masculins : tagmart (jument, féminin de agmar = cheval), tizemt (lionne, féminin de izem = lion).
Mots sans équivalent masculin : tafukt (soleil), tifawt (lumière), tisent (sel).
Mots sans équivalent masculin et sans t final : taghawsa (chose), tasa (foie).
Diminutifs : tazrût (petite pierre), tifrit (petite grotte).
Exemple :
Agmar ino (mon cheval)
Agmar nk (ton)
Agmar nss /nmm ( son )
Agmar nhh (notre)
Agmar neun (votre)
Agmar nssn (leur (masculin))
Agmar nsnt (leur (féminin))
Il parait qu'avant chaque blog, il faut faire une présentation. Malheureusement, n'étant pas douée en présentation, je laisse Wikipédia faire le travail.
La tachelhit, le chleuh en français, chelha en arabe, est la langue berbère parlée par les Chleuhs ou Ichelḥiyen du Maroc. La langue tachelhit est la plus importante langue berbère du Maroc par le nombre de locuteurs et par l'ampleur de son extension. Elle est appelée tasousit par les locuteurs de la tamazight du sud-est marocain pour la distinguer de leur langue qu'ils dénomment aussi tachelhit, mais l'intercompréhension entre ces deux langues n'est pas complète.